“Je pense que le traitement de la souffrance ne doit pas être automatique. On ne doit pas abrutir les gens. Il y a des patients qui ne veulent pas qu’on traite traite leur souffrance. (…) Par exemple, il y a des femmes qui ne veulent pas accoucher sous péridurale. Il faut donner le choix. Il y a un certain nombre de gens pour qui c’est quelque chose qui se maîtrise.
Mais il faut effectivement avoir le choix. C’est à dire qu’il faut que, quand quelqu’un dit “je ne supporte pas”, on puisse avoir un traitement. Mais que ce ne soit pas une obligation, sinon, c’est l’abrutissement généralisé.”
Le Dr Jean-Christophe Rufin, écrivain et ancien président d’Action contre la faim.
Source : FR3, “Culture et dépendance : Face à la souffrance”, 23 janvier 2004.k