La sédation terminale, qui devrait plutôt être appelée « sédation en phase terminale » est une possibilité offerte aux médecins d’accompagner une personne en fin de vie.
Aider à vivre paisiblement et dans le meilleur confort possible les derniers instants de la vie du patient grâce à des dosages de produits antalgiques.
On peut veiller à l’intention dans laquelle ce geste est pratiqué en proposant une réflexion sur le principe du double effet :
Une sédation en phase terminale, si elle est proposée dans des conditions strictement définies, telles que décrites dans les recommandations de la SFAP est vraiment mise en place dans le seul but de soulager les souffrances que peut connaitre le patient. Le patient est prévenu que cette sédation peut avoir un caractère irréversible. Il est possible en effet qu’il ne se réveille pas. L’intention première n’est pas de donner la mort, ou « aider à partir », mais l’effet de la sédation (le double effet) peut aboutir à la mort du patient.
Au contraire, si cette pratique est ordonnée dans le but, non de respecter le rythme naturel de la personne mais dans celui d’accélérer le processus de fin de vie, l’intention du geste de sédation est de donner la mort. Elle est souvent présentée comme un geste de compassion, un acte de bienveillance vis à vis de la personne qu’on « aide à partir en douceur », de sa famille qui est épuisée, des soignants qui trouvent que « ça dure trop longtemps » et enfin, du service qui voit un lit se libérer.