Arriver au terme du combat contre la maladie n’est pas une réalité facile à accepter pour le malade et ses proches. On peut en être conscient et refuser de l’admettre. C’est une situation qui semble paradoxale mais qui est fréquente.
Au terme d’un long combat contre la maladie, accueillir les soins palliatifs comme le juste traitement.
On pense reculer le temps du départ en continuant des thérapies actives telles que de la chimiothérapie. Or au stade d’avancement de la maladie, ce traitement ne peut peut être plus grand chose pour lui. Son médecin l’a clairement dit, mais il aurait pu prendre un peu plus de temps pour expliquer qu’une énième chimio peut même être néfaste pour lui.
Dans quel sens peut-on affirmer cela ? On connaît bien les effets secondaires très désagréables d’une chimiothérapie, et votre proche les a déjà vécus plusieurs fois. Alors, qu’elle est l’utilité d’engager un traitement si lourd, quand on sait qu’il n’aura pas d’effets bénéfiques, mais qu’il n’apportera que des inconvénients ?
Que votre proche souhaite qu’on ne l’abandonne pas est tout à fait normal, et c’est bien le rôle de la médecine de s’occuper de ses patients tout au long de leur vie. Mais il y a une confusion. Quand on arrête un traitement lourd comme une chimio, parce qu’elle ne servirait à rien, c’est le juste respect que l’on doit à son patient : lui dire la vérité, avec délicatesse , et tout de suite lui proposer tout ce qu’il reste à faire.
Accompagner votre proche, regarder vers l’avenir.
En effet, il reste beaucoup de choses à faire pour accompagner votre proche pour qu’il vive le plus confortablement possible, en dépit de sa maladie. Il ne s’agit pas de rester à attendre sans rien faire. Il serait inimaginable de lui dire « bon, on ne va pas vous faire de chimio, çà ne sert à rien, et on ne va plus s’occuper de vous non plus ».
Ce qu’il ou elle demande c’est clairement qu’on s’occupe de lui et il y a des voies pour cela. C’est le rôle des soins palliatifs.
Ce sont des soins actifs qui prennent la personne dans son intégralité : le côté physique (gestion de la douleur, du confort), le côté social et humain (tout y est fait pour faciliter les visites, rencontrer les familles, prendre leur relais, écouter les patients et satisfaire leurs désirs, permettre d’avoir des projets), et aussi le côté spirituel (répondre à des interrogations, proposer un accompagnement, permettre des rituels propres à une religion).
Vous pouvez demander à son équipe médicale comment lui faire bénéficier de ce type de soins, et s’il existe des services dédiés à l’endroit où il est hospitalisé. Il existe aussi des équipes mobiles de soins palliatifs qui se déplacent au chevet de ceux qui en ont besoin.
Permettons- lui de vivre au mieux ces instants difficiles qu’il traverse.
On ne connait pas le jour ni l’heure, cela permet de «lâcher prise », et au lieu de compter des jours dont on ne connait pas le nombre, il vaut mieux vivre chaque jour comme un « cadeau ».