Comment maintenir les liens malgré le confinement ?
Les réseaux sociaux qu’on trouvait superficiels deviennent, pour certains, le précieux moyen de rester reliés malgré le confinement, prendre et donner des nouvelles, être sécurisés sur les approvisionnements… Mais des écueils sont à éviter, des situations plus difficiles à affronter, des initiatives à prendre ou coordonner.
Passé le temps de la sidération, comment instaurer des liens ajustés ? Comment éviter d’étouffer ou de délaisser un proche ? Comment lui donner le moyen de nous dire ce qui lui fait du bien… Parlons-en !
Quelques idées : L’essentiel, c’est de s’en parler. Pourquoi ne pas proposer un rendez-vous quotidien (le matin ou le soir), tous les deux ou trois jours, ou hebdomadaire? Il est possible de provoquer une vraie « réunion » (téléphonique), à deux ou plusieurs, pour se dire ses attentes, ses désirs, ses besoins – y compris ses peines et ses joies.
Pour ne pas rester seul en première ligne, on peut devenir l’ambassadeur de la personne dont on est proche… Susciter d’autres visites virtuelles, d’autres interactions…
Attention à la tendance à monopoliser son attention, à se croire seul « sauveur », en le privant d’autres relations possibles.
On peut aussi créer des listes de diffusion pour donner des nouvelles, mais attention à ne pas glisser vers l’impersonnel, l’indifférenciation. Cet épisode d’éloignement est l’occasion de se dire qu’on est attachés les uns aux autres, ne pas hésiter à dire qu’on s’aime, à rappeler les bons moments, à dire du bien de la personne. Il s’agit d’être vrai, et de remplir son réservoir affectif, de lui donner des forces. Il est bon de sentir qu’on compte pour quelqu’un, même à distance. On peut (consentir à) répéter de nombreuses fois les choses importantes. Certaines personnes, un peu trop « rationnelles », croient que c’est inutile : pas du tout. On dit en moyenne 7 fois les choses qui nous tiennent à cœur dans une conversation.
Laissez les choses négatives se dire, et reformulez-les, sans trop de crainte. Et sachez que tout ce qui est sorti, est sorti : on peut avoir besoin de se vider des choses qui nous polluent l’intérieur (colère, désespoir, ressentiment, sentiment d’injustice ou de jalousie). Celui qui les entend, en prend une petite part – qui lui pèse ! – mais celui qui a trouvé une oreille attentive est débarrassé d’un gros fardeau. Même si nous aurions voulu « trouver une solution » à des problèmes insolubles, le seul fait de les avoir laissés s’exprimer a ouvert une capacité chez la personne de trouver « sa » solution toute seule. Ce n’est pas à nous de sauver, mais de redonner confiance. Et vous, avez-vous d’autres idées ?
Pour vous accompagner, le service SOS fin de vie propose un espace d’écoute au téléphone et par mail : 0142713294 et ecoute@sosfindevie.org.