Charte des droits des personnes en fin de vie

 

Que nous dit cette « Charte des droits des personnes en fin de vie » ?

 

Elle réclame un droit à des soins proportionnés, c’est-à-dire raisonnables. Il faut à tout prix éviter l’écueil de l’acharnement thérapeutique, qui est la résultante des décisions de certains médecins qui ne veulent pas admettre les limites de leur science. C’est une dérive de la toute puissance du médecin, et un non-respect de la personne malade ou en fin de vie, qui va souffrir inutilement en subissant des traitements qui ne pourront la guérir ni améliorer son état.

Cet acharnement thérapeutique est souvent présenté comme la seule alternative à une autre dérive dont protège aussi cette Charte: l’euthanasie.

Les personnes qui signent cette Charte affirment clairement leur souhait d’être accompagnées et entourées jusqu’à la fin naturelle de leur vie. Sans que rien ne soit fait pour l’abréger.

En adhérant à cette Charte, vous signifiez que vous désirez être accompagné avec attention « quel que soit votre état de santé physique ou mental » ; vous affirmez que votre dignité reste entière jusqu’à votre dernier souffle, et identique à celle d’aujourd’hui, et à celle d’hier. En un mot, que votre dignité est inaliénable, c’est à dire qu’elle ne dépend en rien de vos capacités ou de vos incapacités.

 

Charte des droits des personnes en fin de vie

1. Droit à des soins proportionnés

Toute personne mérite d’être soignée jusqu’à la fin de sa vie dans de justes proportions, en bénéficiant des techniques disponibles les plus efficaces mais sans subir des traitements agressifs s’ils sont inutiles. Autant que possible, elle doit être associée au choix des soins qu’elle reçoit.

Toute personne malade en phase terminale que la médecine est impuissante à guérir peut demander que soient interrompus les traitements devenus inutiles ; l’arrêt des traitements inutiles n’est pas à confondre avec l’euthanasie.

Toute personne doit pouvoir bénéficier jusqu’à la fin de sa vie des soins antidouleur adaptés, et d’un soutien personnalisé répondant à ses besoins physiques (nutrition, hydratation, soins infirmiers, kinésithérapie…), psychologiques (présence attentive, respect de la pudeur, écoute, soutien moral…) et spirituels.

2. Droit à l’accompagnement de la vie

Toute personne, quel que soit son état de santé physique ou mental, doit être regardée avec respect jusqu’au terme de sa vie ; membre d’une communauté humaine solidaire, elle ne doit pas être considérée comme inutile ou comme privée de dignité ; elle a droit aux soins palliatifs ; sa mort ne doit jamais être délibérément provoquée.

Toute personne a le droit d’être accompagnée par les soignants et par ses proches dans la confiance ; elle a besoin de relations de vérité concernant sa situation ; si elle le souhaite et que son état le permet, elle doit pouvoir finir ses jours à son domicile.

Toute personne confrontée à une situation de santé difficile (diagnostic grave, lourde dépendance, angoisse face à la mort) ou à des tentations suicidaires doit être soutenue, réconfortée et entourée par les soignants, ses proches ou des bénévoles, pour vivre le plus paisiblement possible la fin de sa vie.

Ni acharnement thérapeutique … Ni euthanasie

Tél : 01 42 71 32 94
ecoute@sosfindevie.org

SOS Fin de vie
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75015 Paris.

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